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Madame Bocal


“Le zéro déchet ça coûte cher”

Pour passer au zéro déchet, la question du prix est souvent un frein. “C’est bien gentil tout ça mais passer au zéro déchet ça coûte cher.” J’ai régulièrement la réflexion dans mon entourage. Lors du sondage que j’avais proposé, c’est un point qui revenait dans les premiers blocages.

Quand on parle de zéro déchet, on pense de suite à l’achat en vrac, aux produits bio, à s’équiper en objets réutilisables. Mais, il n’y a pas que ça il faut le voir sur le long terme et dans la globalité. Il y a de nombreux gestes écolos tout aussi importants, voir plus, qui sont économiques et bons pour préserver les ressources de la planète.

Est-ce plus coûteux de se mettre au zéro déchet ?

Oui, passer au zéro déchet peut coûter cher

Oui, passer au zéro déchet peut être un coût au départ.
Tout d’abord, s’équiper en gourdes, bocaux, pochons en tissu, objets réutilisables… est un budget c’est sûr mais celui-ci sera amorti sur le long terme. Ce-ci dit, il y a des astuces afin de minimiser ce budget : acheter d’occasion (les bocaux par exemple), avoir recours au don (sur la plateforme Geev par exemple), étaler les achats sur un an, se les faire offrir à Noël ou aux anniversaires, emprunter, etc. On peut également réaliser certains éléments soi-même (pochons en tissu, éponge lavable, serviettes de table…),

Deuxièmement, si vous n’avez pas l’habitude d’acheter des produits bio, de la viande au marché cela va vous paraître hors de prix ! Le gap chez nous a été lorsque l’on est passé au bio petit à petit. Il ne faut pas hésiter à prendre son temps. On a dû mettre 7 ans à passer au bio pour la majeure partie de nos produits. Monsieur trouvait ça trop cher au départ. Et puis, petit à petit il m’étonnait en allant y faire nos achats. Maintenant, c’est dans notre mode de fonctionnement. Du coup, le passage au vrac ne nous a pas semblé plus cher.

Acheter les produits chez un fromager, boucher ou charcutier est également plus coûteux. Notre solution : en acheter moins. Cela rééquilibre le budget. Il faut souvent un temps d’adaptation afin de trouver la quantité nécessaire pour une semaine. Chez nous, on dépense plus en fromage et viande l’hiver, avec un budget fruits et légumes plus élevé en été ; ce qui rééquilibre le budget global. En revanche, le goût est incomparable ! Ensuite, difficile de revenir aux aliments de supermarchés.

Acheter français, éthique, durable doivent être les dépenses qui paraissent le plus inaccessibles. Même pour moi. Certaines marques sont magnifiques mais pas dans notre budget. Et puis, lorsque l’on a besoin d’un nouvel objet, pourquoi l’acheter forcément neuf ? Si c’est un souhait et possible pour vous, c’est bien de privilégier et soutenir les marques engagées.

Les dépenses liées à l’écologie sont un tout.

Les dépenses liées à l’écologie sont un tout. Il ne faut ne pas s’arrêter à l’alimentation ou à un équipement plus cher. Il faut voir la démarche dans son ensemble et sur plusieurs années. Je n’ai jamais calculé les économies réalisées grâce au zéro déchet. Cependant, je sais précisément l’argent que je ne dépense plus. Avant, chaque année, je dépensais environs 1 000 € (en tout) aux soldes été/hiver pour 3 personnes. Lors de notre passage au zéro déchet, je n’ai pas acheté de nouveaux vêtements pendant 2 ans et j’avais de la réserve pour les enfants. Maintenant, j’achète les vêtements d’occasion, souvent en brocante pour les enfants ; ils en reçoivent aussi en cadeau de Noël.

Acheter d’occasion, et moins, est une réelle solution pour équilibrer le budget. Or, on a tendance à ne regarder que ce que l’on va dépenser et non les économies que l’on va faire en consommant moins et différemment.

Une autre façon de consommer

> Alimentation

Certes l’alimentation bio est plus chère mais on consomme différemment. On va faire attention aux aliments que l’on achète plus chers, il y a moins de gaspillage.
Faire maison est également plus économique. Ramener son plat au travail plutôt permet également de faire des économies, même un plat bio. Si vous vous dites “c’est bien beau tout ça mais il faut avoir du temps”, n’hésitez pas à aller lire mon article sur ce sujet.

Plusieurs solutions pour réduire ces dépenses :
– Y aller progressivement.
– Privilégier les aliments abordables dans un premier temps. Certains produits n’ont pas une grande différence avec les supermarchés. En été, nous achetons des fruits en culture raisonnée, ceux en magasin bio sont trop chers pour nous.
– Cuisiner plus de légumes et moins de viande, ou en plus petite portion.
– Faire maison même avec des produits non bio, vous éviterez les additifs, colorants et autres produits néfastes pour la santé.

> Vêtements

On peut avoir moins dans nos armoires. Pas besoin d’avoir vingt pantalons, une dizaine peut suffire ; et certains trouveront le chiffre encore trop élevé. On achète moins mais mieux.
Avant tout achat, demandons nous si nous en avons réellement besoin, si oui de nombreuses solutions existent afin d’éviter la fast fashion et la sur-consommation.
N’hésitez pas à faire du tri dans votre penderie. Ca vous permettra d’y voir plus clair et d’avoir un dressing succinct mais qui vous plaît vraiment. Vous pouvez vendre les habits dont on a plus besoin sur les sites Vinted, Vide Dressing et Le bon coin ou en brocante. En vide grenier les prix sont moins élevés, toutefois c’est assez pratique lorsque l’on veut vendre des vêtements en grande quantité. Sur les sites en ligne cela prend plus de temps. Manquant de temps au quotidien, ça peut se faire petit à petit. On peut aussi faire des lots pour 30/40€, ce qui peut être pratique.

Pour les adultes, le point vêtements est compliqué je trouve. A chacun de trouver la solution qui convient : vide grenier, sites d’occasion en ligne, dépôt vente, friperies, dons.

Certains vont avoir du mal à acheter d’occasion mais trouveront les marques éthiques hors budget. C’est là où il faut penser différemment. On peut prendre le temps de faire le tri dans notre penderie, revendre les vêtements non portés afin d’avoir la somme souhaitée pour un nouvel habit d’une marque éthique. On peut acheter une ou deux belles pièces par an à la place d’une dizaine en fast fashion. Ou encore profiter des soldes pour acheter une pièce éthique à un prix raisonnable.

> Jouets / jeux

L’idée c’est d’avoir moins et d’acheter d’occasion. C’est un point où l’on peut facilement faire des économies en :
– achetant des jouets d’occasion dans les brocantes, sites en ligne, association (rejoué par exemple),
– ayant moins de jouets,
– revendant les jeux qui ne servent plus.

On peut aussi “consommer sans posséder” en allant à la ludothèque. On peut aussi proposer aux copains des enfants de se prêter mutuellement des jouets et jeux.

> Livres

La solution très efficace chez nous est d’aller régulièrement à la médiathèque. Les enfants adorent choisir leurs livres, BD, DVD, livres audio… Cela permet de lire à volonté, de renouveler leurs lectures et d’éveiller leur curiosité. Sinon il y a toujours la possibilité de les acheter d’occasion ou en librairie de quartier.

> Divers

En premier lieu, demandez-vous si l’objet nouveau que vous souhaitez est vraiment nécessaire. Si oui, pensez à avoir le réflexe de chercher d’occasion l’objet souhaité. On peut aussi réparer, emprunter, louer…

Pour tout ce qui est jetable (sopalin, sac en plastique, éponges…) on peut le remplacer par du lavable. Regardez d’abord ce que vous avez chez vous ou si vous pouvez le réaliser vous-même.

Il y a aussi tout ce qui est utile au quotidien mais qui est juste une dépense : maquillage bio, brosse à dents en bambou ou à tête rechargeable, savon et shampoing solide… C’est ré-équilibrer par les économies que l’on fait dans d’autres domaines, ou les achats que l’on ne fait plus car on consomme moins.

Louer, réparer, emprunter…

Réparer, louer, emprunter, échanger, consommer moins, acheter d’occasion font faire des économies non négligeables.

Réparer
– Faire réparer les talons de ma paire de bottes (15 €) plutôt qu’en acheter une nouvelle (minimum 100 €).
– Réparer les jeans troués des enfants plutôt qu’en acheter des neufs.
– Ne pas hésitez à faire jouer la garantie en réparant nos appareils électroménagers.
– Changer la boucle d’un cartable plutôt que d’en racheter un. Chez tann’s, par exemple, il envoie des pièces détachées gratuitement à vie. Ensuite c’est à nous de faire la réparation.
– Acheter un couvercle de tupperware (3,50 €) plutôt que le racheter en entier. (10 €)

Emprunter
Pensez à demander à votre entourage pour quelque chose qui va servir une fois plutôt que de l’acheter et de le stocker inutilement. Des bottes de pluies pour une sortie d’école, de la vaisselle pour une fête avec une trentaine de personnes, un pantalon noir pour un spectacle, un moule à gâteau précis, etc.

Par où commencer ?

Faîtes avec vos moyens et petit à petit. Il n’y a pas de bonne ou mauvaise solution. Commencez par les tâches qui vous font faire des économies. Acheter un téléphone reconditionné, économiser des ressources en réparant un vêtement ou de l’électroménager sont des gestes tout aussi importants pour la planète.

Vous pouvez également commencer par désencombrer votre intérieur et revendre ce dont vous n’avez plus besoin. Certains pourront être découragés de commencer ainsi car cela prend du temps. Il faut trouver ce qui nous convient, ce qui vous motive et vous parle.

En parallèle, pensez à privilégier les achats d’occasion, réparer ce qui peut l’être, emprunter ce qui va servir une fois dans l’année (perceuse, service à fondue…).
Ensuite, vous pouvez privilégier les objets réutilisables peu coûteux : sac en tissu, pochons à vrac, bocaux de récup, serviettes de table, torchons, éponges lavables…

Tout à la fin, vous pourrez avancer vers des achats durables plus onéreux (gourdes en inox, cotons démaquillants réutilisables, culottes menstruelles lavables, tupperwares en verre…). Encore une fois, n’hésitez pas à les proposer en idée de cadeau.

Pour conclure, il faut le voir dans sa globalité et sur le long terme. L’idée que le zéro déchet coûte cher est une idée reçue. Certes le point alimentation vous coûtera plus cher, mais ce sera rééquilibrer par le fait de réparer, d’acheter d’occasion, d’emprunter, de consommer moins, de faire maison ou encore de réaliser qu’un achat est finalement inutile.

Et puis, on y gagne en qualité de vie.

Photo de couverture de Towfiqu barbhuiya sur Unsplash

Zéro déchet, par où commencer ?

Lorsque l’on souhaite se mettre au zéro déchet, on ne sait pas toujours par où commencer. J’ai souvent du mal à répondre à cette question car ça dépend de la motivation, de la situation et blocages de la personne. Ces derniers temps, je me suis repenchée sur la question. Ci-dessous je vous donne les premiers gestes zéro déchet que l’on peut mettre en place pour commencer.

Pour moi, il y a pleins de choses à faire avant de s’attaquer à la cuisine (vrac, plats faits maison, producteurs locaux…) ; ce point peut sembler contraignant, compliqué, chronophage, coûteux. Il y a tellement à faire dans le mode de vie zéro déchet que l’on peut choisir de commencer par un axe qui nous plaît.

1- Refuser

Un geste simple à mettre en place : refuser.
On peut commencer par filtrer ce qui rentre chez nous. On refuse le jetable inutile, les objets publicitaires gratuits, les publicités dans la boîte aux lettres. Un stop pub prend quelques minutes à installer sur notre boîte aux lettres et permet de réduire considérablement le nombre de prospectus reçus.
Il me semble que cela a été mon premier geste zéro déchet : filtrer ce qui rentre chez moi et refuser les prospectus et objets publicitaires. Le point difficile était de limiter les babioles que ramenaient les enfants (2 et 4 ans à ce moment là). En limitant les objets rentrant chez nous, cela m’avait permis d’alléger notre appartement et de moins courir après le rangement.

2- Consommez moins

Pour moi c’est une des clefs pour réduire son impact écologique. Ca s’applique dans de nombreux domaines : diminuer sa consommation d’eau et d’électricité, prendre moins la voiture et/ou l’avion, acheter moins, manger moins de viande, etc.
On choisir le ou les axe(s) qui nous parle(nt) le plus et on y va. On peut avancer à notre rythme, et revenir en arrière si besoin sans contrainte. C’est plutôt une question de volonté et d’énergie.

Lors d’un nouvel achat, demandez-vous si vous en avez réellement besoin. Si c’est le cas, il faut regarder en premier si on a pas déjà ce qu’il faudrait chez nous. On a souvent des placards qui regorgent de trésors endormis. Un objet que l’on réutilise, fabrique ou répare. Si on a rien chez nous, peut-on l’emprunter, le louer ou faire un échange ? Il y a des plateformes de don comme Geev.
S’il est nécessaire de l’acheter, on peut regarder sur les sites d’occasion, les recycleries, Emmaüs. On peut aussi privilégier les objets dans un matériaux éco-responsable.

3- Privilégier le réutilisable

Ce petit geste peut vite devenir une habitude. Privilégiez les objets réutilisables et lavables aux objets à usages unique.
J’avais écrit un article sur le sujet “jetable vs réutilisable” où je donne l’équivalent réutilisable à chaque objet jetable dans un habitat.

Le réutilisable c’est bien mais attention à ne pas oublier le point d’avant. L’idée n’est pas d’avoir quinze objets réutilisables pour en remplacer un jetable. Pour les sacs plastique par exemple, En voulant réduire l’usage de celui-ci on en a produit trop. L’impact d’un sac en tissu équivaut à 150 sacs en plastique. D’après une étude Danoise, en prenant tous les stades de vie de ce sac (production, transport, utilisation, etc.), au final ceux-ci sont plus polluants. En revanche, c’est mieux pour le côté “éviter le déchet plastique”.

On peut aussi remplacer un objet par quelque chose que l’on a déjà chez soi. Par exemple, on est pas obligé d’acheter du sopalin jetable. Un vieux tissu, une éponge, une serviette de table ou encore une serpillère peut très bien faire l’affaire en fonction de l’utilisation sur le moment : une tâche par terre, essuyer ses mains à une fête, un verre renversé à table, etc.

A l’ouverture du blog, j’avais écrit un article sur les premiers gestes zéro déchet que l’on pouvait mettre en place, vous y trouverez d’autres idées !

Photo de couverture d’Anna Oliinyk sur Unsplash

“Le zéro déchet, ça prend du temps !”

“C’est bien beau tout ça mais ça prend trop de temps”
“J’ai déjà du mal à trouver du temps pour jouer avec mes enfants, alors faire mes pastilles de lave-vaisselle…”
“J’aimerais bien me mettre au zéro déchet mais je manque de temps”

Se mettre au zéro déchet, devenir plus écolo ça prend du temps mais c’est plus complexe que ça.
Pour moi ce n’est pas une question de temps mais de déclic, d’envie, de motivation. C’est le changement qui est difficile. Ensuite, une fois que l’on est motivé, on déplace des montagnes, réorganise son temps, on se libère des moments… Je le sais bien car ces derniers temps je n’ai plus la même motivation, et pourtant je me suis libérée beaucoup de temps. Tout est en place, donc ça roule. Je vais vous donner mes astuces de “fainéante”.

Comment ça se passe chez moi ?

Lorsque je me suis plongée dans le mode de vie zéro déchet, j’étais à fond. Tout mettre en place peut prendre du temps. Cependant on peut aussi décider de le faire petit à petit sur un an ou deux. On est pas obligé de révolutionner sa vie en un mois. Actuellement, je vais à la simplicité sans y passer beaucoup de temps. L’essentiel est déjà en place me direz-vous ; ceci-dit il y a quand même des astuces pour y aller progressivement.

Côté alimentation

Cette année, n’ayant plus de motivation côté cuisine, j’ai vraiment simplifié ce point là. On est revenu à la simplicité, ça nous libère du temps tout en restant dans un mode de vie écolo et sain.

> Les courses

L’un de nous deux va au marché tous les samedis matin pendant 1 heure 30. Nous aimons y aller, passer ce moment avec nos enfants, mon frère ou encore seul. C’est une habitude à prendre, cependant je l’ai toujours eu ayant vu ma mère faire ainsi. C’est agréable de choisir ce que l’on achète, de découvrir de nouveaux produits et de discuter avec les commerçants.
Ensuite, je fais mes courses en vrac au magasin Day by Day tous les deux mois. Nous tenons une liste des aliments manquants afin de ne rien oublier le jour des courses. On doit aller au magasin bio tous les mois, voir tous les deux mois depuis que celui-ci a déménagé plus loin. Lorsque l’on a besoin d’un appoint, nous allons au petit supermarché au bout de la rue.

Nous ne perdons plus de temps dans les hypermarchés, même si Monsieur doit y aller une ou deux fois par an pour un besoin précis (patins pour les chaises, multiprises…). Certes, il y a les drives afin de gagner du temps mais ça n’a jamais été dans nos habitudes.

> Le fait maison

En dehors du pain, tout est fait maison chez nous ou avec simplicité. Je m’explique. Ces derniers mois, j’ai moins de motivation pour cuisiner, du coup j’achète les matières premières et on se débrouille avec. Par exemple, c’est pain avec du chocolat ou de la confiture pour le goûter à la place des gâteaux faits maison, c’est fromage blanc acheté chez le fromager avec du miel, sucre, cannelle, confiture à la place des yaourts faits maison… Ca convient parfaitement aux enfants. Ce-ci dit avant cette baisse de motivation, j’optais pour des plats simples et variés.

J’ai de la chance d’avoir des enfants qui n’aiment pas les plats cuisinés, surtout mon fils. Au début cela m’énervait profondément après 2 heures à cuisiner ! Maintenant, ça m’allège mon temps en cuisine. C’est tomates à l’huile d’olive avec olives et cornichons, pâtes avec un morceau de beurre ou fromage râpé, bâtonnets de carotte à croquer et sauce au fromage blanc, petits pois cuits à l’eau, poisson nature avec un trait de citron… Ma baby-sitter doit penser que je ne sais pas cuisiner. S’ils aiment les produits nature pourquoi faire autrement ? Cela ne nous dérange pas non plus de manger comme ça ; je rajoute souvent une sauce pour Monsieur.
Enfin depuis peu ma fille me l’a reproché, du coup je vais reprendre certaines recettes rapides à réaliser.

Si vous aimez les plats cuisinés, il y a aussi des astuces pour ne pas passer trop de temps en cuisine :
– cuisiner des plats simples (pâtes aux légumes, riz à la crème et champignons, petits pois carottes, cakes variés, soupes, salades composées…). Je me suis faite une liste de recettes simples et appréciées chez nous,
– cuisiner pendant 2 heures un soir (batch cooking) plusieurs plats en même temps,
– acheter des plats à emporter au marché (pizza maison, cordon bleu, plats libanais, choucroute…).

Côté ménage

J’ai simplifié à fond ce point là aussi. Vous pouvez aller voir ma routine ménage au naturel et découvrir les six produits que j’utilise. Deux sont achetés en vrac, quatre sont faits maison. Je réalise ma pierre d’argile en cinq minutes tous les six mois je dirais. Mon spray au vinaigre blanc en une minute dès que celui-ci est terminé. Je fais des pastilles WC en dix minutes pour trois mois en doublant la recette (la recette est par ici). Le plus long reste le gel WC que je réalise en deux temps. Pour celui-ci, je traîne souvent à en refaire, je le remplace alors par de l’acide citrique et un peu de vinaigre blanc versé dessus directement dans les toilettes.

Faire ma lessive me prend dix minutes un soir et dix minutes le lendemain, ça se trouve. Mais depuis quelques mois je n’ai pas envie de prendre ce temps pour le faire. Je n’arrive pas à mettre. Aucun soucis, je l’achète en vrac chez Day by Day.
Vous n’avez pas envie de faire quelque chose ? Pas de soucis trouvez sa version en vrac ou une alternative.

Côté éco-gestes

De nombreux éco-gestes sont mis en place depuis un moment. Certains ont eu besoin d’un déclic. J’avais plusieurs blocages qui se sont libérés au fur et à mesure : habits d’occasion pour moi, mouchoirs en tissu, oriculi…
La question du temps ne m’a jamais gênée ; j’étais motivée à deux cents pour cent ! Je me suis plongée dans le zéro déchet en changeant tout rapidement car c’était plus facile pour moi. Moins pour Monsieur. Ca se fait progressivement lorsque vous avez envie.

En revanche, certains éco-gestes prennent plus de temps : passer à l’énergie renouvelable, ouvrir un compte dans une banque éthique, participer à une cleanwalk (ramasser déchets dans la rue), utiliser moins la voiture… Mais de nombreux éco-gestes à fort impact demande plutôt un déclic et une réelle envie de changer : prévoir des vacances sans avion, manger moins de viande, baisser d’un degré son chauffage l’hiver.

Comment faire ?

Vous allez me dire “c’est bien beau tout ça mais trouver les bonnes adresses, les recettes efficaces, une organisation ça prend du temps !”.
Oui ! Mais on est pas obligé de faire tout d’un coup, commencez par mettre en place ce qui ne prend pas de temps justement. Ensuite, vous verrez le bien être que cela vous apporte et cela pourra faire effet boule de neige.

Vous pouvez faire une liste de chose à mettre en place petit à petit et cocher selon l’avancement. Quelques idées :
– changer le jetable par le réutilisable (rasoir de sûreté, coton lavable, sac en tissu, gourde…) selon vos moyens financiers bien sûr
– arrêter de sur-consommer
– se déplacer plus à pieds pour les petits trajets
– chauffer d’un ou deux degrés de moins votre logement en hiver
– mettre un économiseur d’eau sur les robinets
– manger moins de viande

Il faut le faire à son rythme. Certains vont avoir un déclic et changer du tout au tout, comme moi, et d’autres auront besoin d’y aller pas à pas sans être forcés. Lorsque l’on tombe dans le mode de vie écolo on commence pour préserver l’environnement, par la suite on continue pour ce que cela nous apporte. Meilleur pour la santé, économique, retrouver le vrai goût des aliments, redevenir un consomm’acteur, se reconnecter à la nature, se détacher de se monde de sur-consommation.

Souvent on passe au zéro déchet et on décide d’alléger son quotidien en même temps. Trier, ranger, vider, faire de la place… tendre vers le minimalisme. Ce point là m’a pris du temps, deux ans et ce n’est pas fini. Cependant j’aime trier, réorganiser, donner. Quel plaisir d’avoir un espace de vie rangé et allégé ! Cela demande de s’investir, toutefois c’est pour du durable. Mais c’est autre sujet.

(source : Photo by noor Younis on Unsplash)

On a tous un rôle à jouer

“Il n’y a pas de petits gestes écolo”, “ce n’est pas tout ou rien”… on m’entendra souvent dire ces deux phrases dont je suis convaincue. Mais je comprends que ce ne soit pas facile de croire en l’impact de nos efforts personnels à long terme. Je vais tenter de vous donner mon point de vu sur ce sujet.

Lorsque je parle du zéro déchet autour de moi, je reçois trois sortes de réactions : « super idée, je vais m’y mettre », « ouai c’est génial mais pas pour moi », « ce n’est pas à nous de faire ça mais aux industriels et politiques ».

Il est vrai que nos petites actions n’ont pas d’impact direct sur la planète. En revanche, je reste convaincue qu’ensemble nous pouvons faire entendre notre voix auprès des politiques et surtout des industriels ! En achetant bio, en refusant le jambon aux nitrites, en boycottant l’huile de palme… histoire de mode ou pas, les industriels commencent à changer. Il n’est pas question de culpabiliser les particuliers mais d’agir ensemble, s’épauler, se motiver.

Je dis souvent « ça commence à bouger », pas encore assez vite certes, mais je suis régulièrement surprise de toutes les bonnes initiatives naissantes autour de moi. L’important est de montrer l’exemple, de semer des graines qui vont grandir et toucher d’autres personnes.

Montrer l’exemple

J’ai toujours une petite voix me disant « à quoi bon tout ça ? à quoi bon ce blog ? il y en a déjà pleins d’autres ». Et puis, je me remémore toutes les toutes les personnes qui ont mis un pied dedans grâce à moi. Une fois semée, la graine écolo grandit pour mon plus grand bonheur. Lorsque l’on regarde autour de soi, les gens peuvent être positivement surprenants.

Mon frère s’amuse souvent à me dire qu’il est plus écolo que moi. Vivant seul sans enfants il n’a pas les mêmes contraintes, je suis donc ravie s’il peut aller plus loin ! Il a déjà fait plusieurs présentations zéro déchet à ses amis, son boulot… Une fois l’idée semée elle s’étend.
J’ai de nombreux autres exemples : une amie institutrice qui essaye d’appliquer mes conseils dans sa classe, une autre qui change les choses auprès de son groupe scout, des collègues qui révolutionnent leurs vies, ma fille qui demande à tout le monde s’ils font un geste pour la planète, des lecteurs dont mes conseils inspirent…

Et puis, un jour on peut toucher la bonne personne qui déplacera des montagnes.

L’effet boule de neige de ces petits gestes écolo

Il y a deux ans j’ai parlé de mon mode de vie à une maman d’amie de ma fille. Elle était réceptive de suite et l’idée a fait son chemin petit à petit. Elle a mis en place certaines habitudes au sein de son foyer, mais le plus important n’est pas là. Depuis un an, cette maman s’inspire de ma façon de vivre pour oser naturellement : être à l’initiative d’un cadeau d’anniversaire groupé pour un camarade de classe, mettre en place une kermesse plus écolo… et dernière idée en date se pencher sur la question d’une école durable. Ensuite, elle se tourne vers moi afin de réfléchir au sujet. J’y ai travaillé avec le corps enseignant, vous trouverez tous les détails dans cet article.

Je suis admirative de ces personnes qui osent après avoir eu un élément déclencheur. Cela peut être une lecture conseillée, une discussion, une idée suggérée… ou simplement montrer l’exemple par une action silencieuse mais concrète. Et puis, vous toucherez une personne, celle-ci en touchera cinq autres, qui inspireront leur entourage… l’effet boule de neige est activé.

Ces petits gestes écolo permettent aussi de commencer quelque part. Ce sont eux qui éveillent notre conscience écologique petit à petit et d’avoir envie d’aller plus loin. Ca ne suffit pas mais c’est un point de départ.

Seul nous n’arriverons à rien, cependant ensemble on peut déplacer des montagnes ! Enfin, il faut pouvoir encore se motiver. Ce n’est pas tous les jours facile lorsque l’on regarde autour de nous et que l’on écoute/lit les informations. Mais je préfère tenter le coup, essayer plutôt que d’envenimer la situation. Mon moteur ce sont mes enfants, trouvez le votre vous aidera peut-être à rester motivé.

Pour vous aider à aller plus loi, voici une infographie sur l’impact de nos éco-gestes au quotidien, ces fameux petits gestes écolo.

(Source image : Photo by Paul Rysz on Unsplash)

Jetable vs réutilisable

Avant même de parler de courses en vrac, privilégier le réutilisable permet de limiter sa production de déchets, de préserver les ressources de la planète et faire des économies. C’est assez efficace et plutôt ludique à mettre en place. Certaines avancées sont plus simples que d’autres, à vous de choisir ce qui est possible pour vous.

Voici quelques astuces pour remplacer les objets jetables par du réutilisable, lavable, durable…

Cuisine

kit zéro déchet cuisine

– Essuies-tout (sopalin) > ils peuvent être remplacés par des serviettes de table, bavoirs pour bébés, essuie-tout lavable, gant de toilette. Pour graisser une poêle ou un moule, on peut utiliser un pinceau de cuisine, carré de tissu lavable. Quand on renverse un liquide par terre, la serpillière est très pratique.
– Eponges > gant de toilette, carré éponge lavable, loofah (éponge végétale issue du fruit de la courge), tawashi (éponge réalisée à partir d’anciens vêtements), brosse coco (brosse réalisée avec les fibres de noix de coco), éponge métallique en paille de fer. Pour faire la vaisselle, on peut aussi utiliser une brosse en bois avec tête changeable et une éponge gratte-gratte fabriquée en matières recyclées.
– Film étirable > assiette, bees wrap (tissu enduit de cire d’abeille), serviette de table (pour emballer dès sandwich), couvercle en tissu, torchon.
– Papier d’aluminium > plat en verre pour les poissons au four, serviette en tissu ou wraps pour emballer un sandwich.
– Papier de cuisson > plaque en silicone, papier de cuisson non blanchi compostable.
– Assiettes en plastique > vraie vaisselle, assiettes en bambou, assiettes en plastique lavables. Je suis pour utiliser le moins de plastique possible mais, parfois cela peut être la solution la plus pratique, si vous faîtes souvent des soirées chez vous ou pour un goûter d’anniversaire… Le tout est de trouver une solution durable.
– Pailles > remplacez-les par des pailles en inox ou plastique lavable.
– Gobelets en plastique jetable > verre en verre, inox ou en plastique durable.
– Serviettes en papier > utilisez plutôt des serviettes de table.
– Bouteilles d’eau plastique > gourde en inox.
– Nappe en papier > nappe en tissu, sets de table.

Salle de bain

kit salle de bain zéro déchet

– Coton-tiges > oriculi 
Version compostable > cotons-tiges en papier avec la tête en coton bio non-blanchi.

– Mouchoirs en papier > mouchoirs lavables.
Version compostable > mouchoirs non blanchis en papier ou en matières recyclées.
– Cotons démaquillants > cotons lavables, éponge de konjac.
(Vous pouvez d’ailleurs allez voir ma routine pour un démaquillage au naturel et comment blanchir ses carrés démaquillant lavables.)
– Rasoir jetable > rasoir de sûreté ou rasoir avec uniquement la tête rechargeable.
– Lime à ongles jetable > lime à ongles en inox.

Les éléments compostables :
-Brosse à dents > brosse à dent en bambou compostable
-Fil dentaire > cure dents

Ménage

– Swifer > serpillière
– Lingettes parfumées > éponge / torchons pour le ménage + produit ménager

Courses

kit de courses zéro déchet– Sac en plastique > sac en tissu réutilisable, sac solide des supermarchés.
– Nourriture emballée > courses en vrac dans des pochons en tissu. Si vous n’avez pas encore réussi à franchir le cap, pas de soucis, vous pouvez réutiliser les sacs craft dans lesquels vous mettez vos aliments.
– Pochons plastiques des centres commerciaux pour mettre fruits et légumes > pochons en tissu lavables. Lorsque je n’ai qu’un citron, tête d’ail ou régiment de bananes, je le prends sans sac et je colle l’étiquette dessus. Si la pesée se fait en caisse, la vendeuse le pèse comme ça sur sa balance.

Enfants

Couches > couches lavables
(Pour plus renseignements, j’ai écrit un article assez complet sur le sujet qui vous aidera à choisir vos couches lavables.)
Carrés de coton / lingettes bébé > cotons lavables, gant de toilette
Dosettes sérum physiologique > poire rhino horm junior (eau + sel de cuisine). Très efficace mais attention si votre enfant vous dit que cela lui mal aux oreilles. Pour l’avoir essayé cela peut remonter dans les oreilles. On peut à ce moment là mettre moins d’eau dans la poire afin de diminuer la pression. Je n’ai pas réitéré l’essai car mon fils fait des otites à répétition.

Ce sont des alternatives assez faciles à mettre en place chez vous, n’hésitez pas à le faire petit à petit. Cela peut aussi coûter un peu d’argent de s’équiper d’un coup. Pensez toujours à chercher une version réutilisable à un objet jetable. Pour cela vous avez les magasins day by day, le site sansbpa.com, la trésorerie (objets utiles et respectueux).

Astuces et mini-défis en préparation pour 2018

Quand j’ai commencé cette aventure zéro déchet, une tornade s’est abattue sur notre appartement, il me fallait tout changer, tout de suite. J’avais besoin de faire les choses à fond, c’était une telle évidence ! Je vivais, respirais, dormais zéro déchet.
En revanche, Monsieur était convaincu par l’idée mais dans la pratique ça a été une autre histoire… Difficile de faire des compromis pour lui, surtout côté nourriture. Il était plein de bonne volonté mais n’y pensait pas spontanément pour les gestes du quotidien, refuser le jetable par exemple. On a dû trouver de nombreuses adaptations, j’ai dû m’assouplir un peu et ralentir la cadence, et monsieur a fait certaines concessions. Avoir un “réfractaire” à la maison m’a fait redoubler d’inventivité afin de satisfaire les 2 partis.

Dans mes échanges avec mon entourage (en général avec des parents d’enfants en bas âge), la phrase suivante revenait souvent “je voudrais m’y mettre mais ça me semble compliqué, inabordable et ça prend trop de temps” ou encore “je n’ai pas envie de me priver, d’avoir de contraintes”.
J’ai créé mon blog afin d’accompagner les gens dès le début de leur démarche, de montrer que le zéro déchet peut être abordable pour tous et que l’on peut se faire plaisir tout en consommant plus responsable. C’est sauter le pas qui est difficile, changer ses habitudes…
Je ne peux pas compter mes poubelles en bocaux, comme beaucoup de blogueurs, car je dois prendre en compte les limites des autres habitants de la maison mais on a considérablement réduit notre production de déchets, c’est le principal. Ce que j’ai appris grâce à Monsieur : ça arrive d’avoir des loupés, ce n’est pas grave ! Chacun met son “curseur” là où il peut / veut, il n’y a pas de petits gestes.
Chez nous, on a du mal à imposer notre mode de vie à tous les invités qui ramènent gentiment petites attentions et cadeaux ; les plus proches sont prévenus et s’adaptent avec bienveillance…mais ça viendra. Un pas après l’autre.

Cette année, pour vous accompagner pas à pas, j’avais préparé un petit programme d’astuces et de défis quotidiens….mais je n’ai jamais trouvé le temps de le mettre correctement en place. C’est décidé, je vous mets ça en place dès janvier ! On fait le ménage dans l’onglet astuces et on recommence, d’autant plus que c’est l’une des pages les plus consultées.
J’espère que ça vous plaira.

Idées reçues sur le zéro déchet

Certaines questions reviennent souvent quand mes proches découvrent mon mode de vie. Vous vous les posez peut-être aussi, alors voici quelques débuts de réponse.
Je vais surtout parler de courses et de nourriture, ce qui demande le plus d’adaptation.

“Comment tu fais…ça doit te prendre beaucoup de temps ?”
Au début, cela prend du temps de s’équiper, réorganiser sa maison, changer ses habitudes, désencombrer…moi j’adore, donc ça ne me gêne pas mais poser les bases prends du temps.
Ensuite, on s’organise et réorganise son temps. On passe moins de temps dans les magasins ou devant la télé, on réalise plusieurs plats en même temps, on augmente les quantités (gâteaux, desserts). On développe une base de recettes simples et efficaces, des astuces quand on a pas envie de cuisiner.
C’est un plaisir de redécouvrir le goût de certains aliments, de savoir ce que l’on mange et d’adapter les recettes en fonction de nos goûts. Cuisiner avec les enfants peut être aussi un plaisir, même si pour l’instant c’est loin d’être le cas chez nous.

“Il faut tout une organisation.”
Il faut être organisé mais on prend vite le pli, question d’habitude. Pour les courses, certains ont un kit rangé dans le placard, toujours prêt à être dégainé. En ce qui me concerne, je le constitue à chaque course en fonction de ce que je compte acheter (fruits qui tachent, fromage râpé, poisson entier, olives…). Mon kit de courses diffère aussi en fonction du lieu où je vais : marché, magasin bio, day by day. Maintenant, j’ai l’habitude, je prends 5 mn pour tout préparer.
C’est sûr que les jours des courses sont prévus à l’avance, enfin…c’est le cas, depuis que j’ai des enfants. Si je souhaite faire des courses en sortant du travail, je prévois un kit de pochons en tissu que j’emmène avec moi. Lors d’une kermesse des enfants, je glisse 4 gobelets, 2 assiettes réutilisables, 2 serviettes de table et le tour est joué ! J’ai toujours un pochon et/ou un sac en tissu sur moi. Tous ces gestes deviennent des réflexes.
Ce qui peut sembler complexe, c’est pour la vente à emporter. On amène nos contenants. Un soir, si on a envie d’un plat à emporté, je rentre chercher ce qu’il faut.
Tout n’est pas obligé d’être changer de suite, faites les choses petit à petit et ce point la viendra peut être un jour naturellement.

“J’ai besoin de souplesse, avec le zéro déchet pas de place pour l’imprévu.”
Il y a certaines situations plus compliquées… mais il y a toujours une solution. Voici quelques exemples.
– Apéro improvisé un samedi soir avec des amis, on a rien dans les placards.
Mode de vie classique : on file dans un supermarché acheter une dizaine de choses toutes faites (houmous, guacamole, bouchées apéritives, chips…).
Mode de vie zéro déchet : on prend un kit de pochons et on file au magasin bio. On peut acheter des choses simples à grignoter : melon, tomates cerises, concombre, gâteaux d’apéritif en vrac, préparations dans des bocaux en verre, pain…
Il y a toujours des solutions pour limiter les emballages, les produits industriels ou non français.
– On a besoin de manger dehors avant un rendez-vous, activité ou autre…? On sort le pochon en tissu que l’on a dans notre sac pour acheter un sandwich ou on mange sur place chez un traiteur.
Après, le zéro déchet ne concerne pas que les repas, c’est une façon de vivre qui touche tous les domaines du quotidien : refuser une serviette en papier, acheter d’occasion au maximum (jouets, habits, mobilier…), remplacer les objets jetables par du réutilisable (serviettes de table, essuie-tout, éponge, film plastique, sac pour les courses, cotons démaquillant…), consommer moins, ne plus utiliser de produits toxiques pour le ménage…

“Je ne supporterais pas le regard des autres”
Mon mari n’y fait pas attention, moi j’ai du mal à changer de commerçants à cause de ce fameux “regard des autres”. Mais je prends sur moi et je me lance, en général je suis bien reçue par le commerçant. Je ne m’attarde pas à regarder les réactions des gens, je n’embête personne, je fais juste les choses différemment ! Je surprends les gens et on se rappelle de moi, ça c’est sûr. Ce qui me touche parfois c’est le regard d’un commerçant dubitatif pour le refus d’une serviette en papier ; bizarrement ce qui passe le mieux ce sont les achats en vrac dans les bocaux en verre ou pochons en tissu. J’ai souvent des encouragements à ce sujet.
Petit conseil toujours expliquer pourquoi avec une phrase simple : “par soucis écologique”, “rien de jetable svp”.

J’espère que cet article vous aura donner envie de vous y mettre petit à petit, amener des réponses ou simplement rappeler des situations similaires.

Comment remplacer le filtre à café jetable ?

Fin 2015, une tornade s’est abattue sur notre appartement emportant tous les emballages, éléments jetables, objets en plastique… et nos anciennes habitudes. Les enfants l’ont très bien vécu mais Monsieur moins… du coup, sur certains points, j’ai cherché vraiment la bonne solution en consultant Monsieur avant de changer. Le filtre à café n’y a pas échappé.

Ayant un grand consommateur de café a la maison, j’ai cherché une solution zéro déchet à ce filtre qui se retrouvait systématiquement dans le bac de compost. Au passage, je n’étais pas sûre que celui-ci soit bon pour le sol… d’autant plus que l’on utilise des ressources pour le fabriquer. Après avoir proposé plusieurs solutions refusées par Monsieur, il a validé le percolateur à café. Et, celui-ci est arrivé chez nous pour Noël, d’occasion bien sûr !

Je vous propose donc une petite sélection de solutions pour réaliser un café zéro déchet chez soi.

Cafetière à l’italienne

Elle se compose de deux parties séparées par un filtre dans lequel on place le café. Dans la partie basse on met de l’eau, puis on place le tout sur la cuisinière. En chauffant l’eau remonte sous forme de vapeur sous-pression, qui en traversant le filtre se mélange au café moulu. Le café remonte par la cheminée centrale et sort en fontaine dans la partie haute. On peut alors servir plusieurs bons cafés.

Crédit photo : bird on the wire

Cafetière à dépression

cafetière à dépression
Crédit photo : Pinterest

Il faut remplit le bocal inférieur d’eau. Ensuite, on met du café dans la partie supérieure appelé “tulipe” avec ou sans filtre en tissu ou inox, puis on la place sur la partie inférieure. On pose la cafetière sur une source de chaleur (plaque électrique, gaz ou lampe à alcool). Au bout de quelques minutes, l’eau chaude du bocal inférieur monte dans la tulipe et se mélange au café moulu. Lorsqu’il n’y a presque plus d’eau dans la partie basse, on coupe la source de chaleur. Le café va redescendre dans le bocal inférieur par le tube central. Le café est prêt.

Cafetière à piston

Elle permet d’obtenir un café plutôt léger avec beaucoup d’arômes, on est dans une infusion de café. Il faut utiliser un café grossièrement moulu.
On met le café dans le fond de la cafetière, ensuite on verse l’eau chaude (pas bouillante) et on laisse infuser le café pendant 5 minutes. Une fois l’infusion faites, on remet le couvercle, puis on appuie doucement et progressivement sur le piston jusqu’au fond. Le café moulu va rester “bloqué” au fond de la cafetière.

Crédit photo : Maxicoffee.com

Filtre à café en tissu lavable et réutilisable

filtre à café lavable
Crédit photo : Sakaïdé

L’utilisation est très simple, il s’utilise comme un filtre à café jetable. Après usage, on met de côté le marc de café, on rince le filtre sous l’eau et on le met à sécher. Au fil des utilisations, il se colore mais cela n’altère en rien celui-ci.
Privilégiez les filtres en coton ou lin biologique. Il y en a sur la boutique en ligne de sakaïdé, doux comme du coton.

Filtre inox

Même principe qu’en tissu. En revanche, cela peut donner un goût au café.

Capsule Nespresso réutilisable

A la place des capsules jetables, vous pouvez optez pour des capsules en inox lavables et réutilisables. Vous la remplissez de café et l’utilisez comme une capsule jetable. Quand je vois toutes les capsules jetées au travail chaque jour, je me dis que c’est une bonne solution pour la planète.
Ca peut sembler être un budget mais comme tout objet réutilisable, il faut y voir une “rentabilisation financière” sur le long terme. Vous pouvez aussi le mettre sur votre liste de noël.
Vous en trouverez sur le site MyEcoCafé.

capsule cafe nespresso reutilisable en inox
Crédit photo : MyEcoCafé

Percolateur

Il y a un réservoir d’eau que l’on remplit. On met le café dans le porte filtre, et on lance la machine. Il y a de multiples modèles  : automatique, à pompe, combiné, à pression, avec un mousseur de lait, pour café moulu, dosettes, café en grains… Certaines machines possèdent un broyeur à café intégré. On peut donc acheter le café en grains et le moudre ensuite selon sa convenance.
N’ayant qu’un consommateur de café à la maison, cette solution s’est avérée parfaite. Quand on reçoit du monde, ça ne pose aucun soucis, on prépare les cafés un par un, d’ailleurs nos invités aiment se le préparer.
Le marc de café se retrouve aux pieds des rosiers ou dans les canalisations.

Crédit photo : Delonghi

Quel café choisir ?

Si l’on souhaite aller au bout de la démarche, vous pouvez acheter du café en vrac. Je l’achète chez Day by Day (épicerie en vrac), ils ont une belle sélection de café (bio, arabica, robusta…).  Je le choisis et le mou sur place en fonction du type de machine que j’ai chez moi.

En dégustant un bon café, je vous conseille la recette de cookies aux graines ou encore celle vegan, j’en mangerais tous les jours.

Quelle solution avez-vous adopté chez vous ?

Diminuer ses déchets au travail

Au travail pas toujours facile d’appliquer le mode vie zéro déchet, surtout quand on veut rester discret. Il y a quelques jours, la femme de ménage de mon travail me dit : “votre poubelle est vide ? Ah non mais il n’y a pas grand chose, comme d’habitude. Je la connais bien votre poubelle…”. Petite fierté et je me suis fixée un objectif en plus : ne plus rien avoir dans ma poubelle.

Voici quelques astuces qui le permettent :
-Eviter la vente a emporter, ramener le plus possible son plat.
Les déchets qui remplissent le plus les poubelles de mes collègues sont les emballages de déjeuner. En éliminant ce point, vous réduisez considérablement vos déchets au travail.

Si vous achetez à emporter, refuser les couverts jetables, la serviette et le sac. Prévoyez un sac en tissu, et utilisez des couverts en inox.

-Avoir une tasse et des couverts réutilisables.
C’est un geste facile qui évite de nombreux déchets. Une personne qui prend 4 cafés par jour, évitera de jeter : 20 gobelets par semaine, 80 par mois, 880 par an. Laver une tasse consomme moins d’énergie que de produire, emballer et acheminer tous ces gobelets jetables.

– Amener son thé en vrac, une pince à thé, et un petit pot pour récupérer le thé infusé à mettre au compost.

-Si vous êtes un consommateur de café, voyez si vos capsules peuvent se recycler. On le fait récemment dans mon entreprise, on a un contenant spécial et une personne passe tous les 3 jours pour récupérer les capsules vides.

-Si vous avez, comme moi, des serviettes en papier pour vous sécher les mains aux toilettes, vous pouvez amener un torchon et le laissez dans un de vos tiroirs de bureau. L’inconvénient c’est que l’on sort les mains mouillées en sortant des toilettes, et que l’on met un peu d’eau partout…
Je le faisais quand je pouvais être discrète, mais j’ai changé de bureau et c’est un peu plus délicat. C’est presque mon seul déchet de ma journée au travail. En revanche, je les jette toujours dans poubelle recyclable de mon bureau, et non dans celle dispo aux toilettes. Quand on produit un déchet, on peut toujours penser à “limiter la casse”.

Petits gestes écologiques :
-Eteindre son ordinateur le soir, ne pas laisser son écran en veille
-Eteindre la lumière quand on va déjeuner. Cela semble idiot mais je dois être une des rare à le faire.
-Trier régulièrement sa boîte mail. Stocker les mails consomme beaucoup d’énergie. 30 mails consomment autant qu’une ampoule de 9W pendant 24h.

Et vous, quels sont vos petits gestes au quotidien au travail ?

Comment choisir ses couches lavables ?

J’ai utilisé des couches lavables pour mes 2 enfants, soit pendant 4 ans. Quand on a voulu se lancer dans cette expérience, certaines personnes de mon entourage ont cherché à m’en dissuader mais nous étions motivés. C’était un choix écologique, financier et mieux pour la santé de notre bébé (d’après nous). Je m’étais renseignée, enceinte, dans la boutique Apinapi (fermée depuis), puis j’y suis retournée pour acheter les couches. J’ai bien fait car ma fille était très menue et tous les modèles ne lui convenaient pas. N’hésitez pas à acheter quelques couches, essayez les et achetez un pack complet si cela convient.
Le premier mois, on a utilisé des couches jetables à cause des nuits courtes et de la fatigue. Quand on a vu les poubelles se remplirent de couches sales, nous étions persuadés de notre choix futur…et nous n’avions pas encore découvert le mode de vie zéro déchet. Par la suite, ma fille ne supportait pas les couches jetables, même bio ; en 1h malgré de la crème et un feuillet de protection, elle avait les fesses rouges et couvertes de boutons que l’on mettaient plusieurs semaines à faire disparaître.

J’ai dû essayer une dizaine de marques de couches lavables (neuves, d’occasion, neuves achetées en brocante…), plusieurs techniques pour réduire les odeurs, trouver des astuces pour transporter les couches sales…donc je commence a être calée sur le sujet. Ca fait un moment que je souhaite écrire cet article pour partager mon expérience.

Comment ça fonctionne ?
Qu’est-ce qu’une couche TE1 ou TE2 ?

Une couche lavable est constituée d’une partie absorbante (en chanvre, bambou..) et d’une partie imperméable. Il y a de nombreux modèles (couche classique, TE1 , TE2…*) aux systèmes d’utilisation et d’entretient variés.
* Couche classique : elle est constituée d’une couche absorbante et d’une sur-culotte imperméable, comme si l’on mettait 2 couches. Cela peut-être pratique pour la nuit.
* TE1 : Tout En 1 partie : la partie absorbante est cousue à la partie imperméable. On lave tout après chaque utilisation.
* TE2 : Tout En 2 parties : partie absorbante d’un côté et partie imperméable de l’autre. On lave la partie absorbante après chaque change, mais la partie imperméable peut servir plusieurs fois avant un lavage.
* TE3 : Tout En 3 parties.
La TE1 ressemble plus à une vraie couche en terme d’utilisation.  Je la conseille pour les crèches, assistantes maternelles…Certains trouvent ça aussi plus hygiénique, car cela peut gêner de remettre la même sur-culotte entre deux changes.
A l’intérieur de la couche, on met toujours un feuillet jetable. Si l’enfant ne fait que pipi, il se lave avec la couche et se réutilise jusqu’à ce qu’il s’abîme mais en général il n’a pas le temps. Sinon on le jette aux toilettes avec les selles dedans.
Il faut faire attention les couches lavables tiennent moins longtemps que les couches jetables. En journée, au bout de 3h, il vaut mieux changer de couche afin de ne pas avoir de fuites, quelque soit le modèle de couche.
Il faut aussi : un rouleau de feuillets, un désodorisant éventuel, une poubelle (ou contenant hermétique) qui recevra les couches à laver, plusieurs sacs imperméables pour mettre les couches sales quand on se déplace. J’aime bien celui de la marque Bummis.
Mes enfants étaient gardés par une assistante maternelle. Tous les matins, je préparais les couches de la journée avec un sac imperméable lavable, notre assistante maternelle nous rendait le sac avec les couches sales à l’intérieur. Je le lavais en même temps que les couches donc on avait 4 pour être tranquille.

Point importants à regarder en choisissant la couche

– Scratchs ou pressions (pour fermer la couche) ?

Je trouve que celles à scratchs sont plus pratiques car plus ajustables. Avec les pressions, je me trouvais souvent entre deux tailles. De plus, en positionnant le scratch vers le haut ou vers le bas, on peut plus ou moins agrandir ou resserrer l’ouverture pour les cuisses ou le ventre. Cela s’adapte plus au gabarit de bébé, plus pratique quand on garde les mêmes couches pour le 2ème enfant.

– Couche évolutive ou multi-tailles ?

Je dirais que ça dépend du gabarit de votre bébé.  De mémoire, on avait acheté deux tailles de couches (taille 1 > 3 – 7kg, taille 2 > 7 – 16 kg). Il me semble que c’étaient des semi-évolutives. Mes 2 enfants ont mis les mêmes couches mais ma fille a gardé la taille 1 beaucoup plus longtemps, alors que mon fils étaient déjà avec la taille 2 à 3 mois. Pour mon garçon, j’ai dû racheter certaines couches car notre premier modèle était en fin de course ; c’est comme ça que j’ai découvert la marque Best Bottom et Pop in, qui sont des couches évolutives et qu’il a gardé jusqu’à la propreté.
Je conseillerai des couches non-évolutives si c’est un petit gabarit, et des couches évolutives si le bébé est plutôt costaud. Pour les couches évolutives, des pressions sur la couche permettent de rétrécir ou agrandir la couche dans sa hauteur. L’avantage de la couche évolutive, c’est que l’on achète un pack de couches qui tiendra jusqu’à la fin ; l’inconvénient c’est que celle-ci s’adaptera moins à la taille de bébé, surtout chez un nourrisson.

– Goussets

Je ne jure que par les couches à double gousset (cf image couche Best Bottom, couche verte et noire à girafes). Avec les autres, je trouve qu’il y a des fuites, car le tissu absorbant touche plus facilement les habits de l’enfant. Avec un double gousset, celui-ci suit parfaitement la cuisse de l’enfant et la partie absorbante est bien à l’intérieur de la couche donc aucun soucis de fuites.

– Sèche linge ou non ?

Certaines couches ou sur-culottes ne passent pas au sèche linge ou s’abîment. Il faut bien se renseigner avant.

– Quelle matière choisir ?

Il y en existe en bambou, coton, chanvre, tencel, fibres de soja
Le coton : capacité d’absorption moyenne,  très résistant dans le temps, sèche rapidement, matière très écologique si issue de l’agriculture biologique.
Le chanvre : tissu anti-bactérien, très absorbant (idéal pour la nuit), met du temps à sécher, fibres naturelles la plus écologique de toute. Résistant dans le temps mais il avait tendance à “cartonner” quand on a pas de sèche linge. Dans ce cas là, il faut frotter la couche sur elle même pour la détendre après lavage.
Le bambou : tissu anti-bactérien, très absorbant (idéal pour la nuit), bonne rapidité d’absorption, reste souple et doux malgré les lavages (je privilégiais cette matière pour cette raison), séchage long.
La microfibre : Matière synthétique, très bonne absorption, tout doux au touché, lavables à 60°C et passe au sèche linge, séchage rapide. De nombreux inserts sont en microfibre. Cette matière a la particularité d’absorber rapidement le liquide et d’avoir un effet “fesses au sec” mais certaines microfibres peuvent être allergisantes. La couche Close de Pop in a un insert en microfibre avec une face (en contact avec la peau de bébé) en fibres de soja.
Le tencel : bonne absorption (mais moins que le chanvre et le bambou), bonne résistance, tissu reste doux malgré les lavages, séchage rapide. La fibre de tencel rejette l’humidité vers l’extérieur et limite la multiplication des bactéries grâce à un taux faible d’humidité à l’intérieur de la couche.
Je me suis inspirée de mon expérience et de l’article suivant pour le paragraphe sur les matières, vous trouverez  les avantages et inconvénients en détail de chaque matière: blog.bebe-au-naturel.com.
Pour la nuit, le bambou et le chanvre sont très absorbants.
N’hésitez pas à mettre un insert de nuit afin de booster la couche et éviter les fuites.

Marques de couches

En 4 ans, j’ai dû essayer une dizaine de marques de couches (neuves, d’occasion, neuves achetées en brocante…). Je recommande les couches avec un double gousset qui faisait office de barrière anti-fuites. Voici une petite sélection…

– Best Bottom TE2 taille unique : Il y a une sur-culotte imperméable et un insert qui se clipse au milieu. Si on a un bébé qui fait de gros pipi la nuit par exemple, on peut rajouter un booster. Ce que j’ai aimé : facile d’utilisation, avec doubles goussets au niveau des cuisses afin d’éviter les fuites, beaux modèles colorés, scratchs au niveau du ventre, pas trop épaisse sur les fesses de bébé.

couche lavable best bottom te2 à goussetscrédit photo : Locacouche

– Pop in TE1 taille unique : facile d’utilisation épouse bien les formes de bébé, avec double gousset au niveau des cuisses. Elle peut s’utiliser comme une TE2, la culotte de protection peut être remise au change suivant.
Culotte en tissu polyester laminé au polyuréthane afin de le rendre imperméable et respirant. L’insert est en éponge microfibre avec une face en fibres de soja (côté très doux en contact avec la peau de bébé).

couche lavable pop in te1crédit photo : Ecomome, Apinapi

-Easyfit de Totsbots TE1 taille unique : facile à mettre, joli colori, ne fait pas de trop grosses fesses à bébé, sèche rapidement mais je ne les recommande pas. Elles fuyaient tout le temps malgré tous les insert pour booster la couche (augmenter sa capacité d’absorption). La nouvelle adaptation semble être la TE1 Easyfit Binky.
Ils semblent avoir sorti des TE2 Peenut Totsbots sur le même principe que Best Bottom, mais avec de simple gousset. A voir…car il y aune belle marge entre l’insert et le bord de la partie imperméable. Totsbots est une bonne marque.
-Bamboosle Totsbots, couche classique : s’utilise avec une sur-culotte. Couche parfaite pour la nuit, très absorbante pour une nuit complète.
-BumGenius 4 TE1 : simple d’utilisation mais je trouvais qu’il y avait trop de fuites. Il y a un simple gousset. La partie imperméable apparente peut toucher les bodys et mouiller les vêtements. Je l’avais acheté en dépannage en brocante. Elles m’ont quand même servi, parfois je m’étais une sur-culotte par dessus.
– Sur-culotte Bummis double gousset : sur-culotte efficace
Sur-culotte Blueberry : la mieux, découverte après, s’adapte parfaitement à la morphologie de l’enfant. Jolis dessins.
-Hamac : La couche est composée d’une culotte imperméable, d’une nacelle amovible. L’on y rajoute un insert jetable ou lavable. La culotte peut servir pour plusieurs changes d’affilé. Elle est souvent plébiscitée mais je ne l’ai jamais essayé.
Mes deux marques préférées : Best Bottom et Pop in.
Autres bonnes marques recommandées par internautes : TE1 Bamboulik Blueberry, Bumgenius organic TE1, Piwapee simplimulti TE2, Hamac

Les modèles de couches évoluent assez vite, en à peine 2 ans je découvre pleins de nouveaux modèles ou évolution. En revanche, certains n’ont presque pas changé mais ce sont des modèles qui ont fait leurs preuves.

Nombre de couches

Si on veut faire une lessive tous les 2 jours, il faut compter une vingtaine de couches lavables (16 de jour et 4 de nuit). Nous, on tournait plutôt avec une lessive tous les 3 jours donc on avait une trentaine de couches. Ca dépend aussi si vous avez un sèche linge ou non.

Le fait que l’on achète un pack d’un coup peut faire peur côté budget. Je dirais qu’il faut compter environs 500/600 € pour des couches lavables, contre 1500 € pour des couches jetables jusqu’à la propreté, sachant que l’on réutilise souvent les couches pour un deuxième enfant. Le budget dépend aussi des couches choisies (modèle, nombre, achetées d’occasion ou non..). On dit souvent qu’un enfant portant des couches lavables est propre plus tôt car il n’y a pas l’effet “fesses au sec”.

Comment stocker les couches sales

– Poubelle à cet effet, bien hermétique. A l’intérieur, on accrochait sur le côté un coton avec quelques gouttes d’huiles essentielles pour désinfecter.
– Sac à couches (imperméable) à fermeture éclair pour le transport. On peut aussi l’utiliser aussi chez soi à la place d’un contenant rigide.

Entretien des couches lavables

Pour le lavage, certains font un prélavage, ouvrent leur machine en court, mettent le reste du linge et continuent le lavage. Notre machine à laver ne permet pas ça. Je mettais un programme normal avec les habits des enfants, cela n’a jamais senti le pipi. On mettait souvent un produit désodorisant écologique. De temps en temps, il faut faire un lavage en machine à 60 °C sans lessive afin de décrasser les couches. Il y a aussi des produits pour les faire dégorger des résidus éventuels.

Pour la lessive, il en faut une sans glycérine, sinon cela encrasse les couches et celles-ci absorbent moins. Les couches lavables sentent un peu plus fort que celles jetables au moment où celles-ci sont remplies d’urine. Une amie me disait que cela sentait l’avoine. On peut mettre quelques gouttes d’huiles essentielles dans la lessive (tea tree, citron, lavande, menthe poivrée) ou un désodorisant exprès. J’avais le “été en Provence” d’Ecodoo. C’est sûr que la lessive classique (odeur très forte) couvrirait plus les odeurs. Ne pas mettre d’adoucissant, du coup certaines matières peuvent cartonner un peu.

Voici les lessives qui n’encrasseraient pas les couches sur le long terme : Apta écologique en poudre, L’Arbre vert, Biocoop liquide, Ecodoo, Ecocert Stanhome, Ecover Intermarché, Leclerc Eco+, Leclerc marque repère liquide, Leclerc Uni Vert liquide, Lidl, Potion (spéciale couches lavables), Rainett à l’aloe vera, Super U écoloique, Ulrich, X-tra en poudre, X-tra total en poudre, Lessive écologique Auchan.

Quelques conseils pour tenir la distance :

– Le premier mois, n’hésitez pas à utiliser des couches jetables si vous êtes trop épuisés, surtout la nuit.
– En vacances, n’hésitez pas à acheter des couches jetables bio, surtout pour un week-end.
– Si une couche déborde c’est qu’elle peut être encrassée ou que bébé fait de trop gros pipi pour la capacité d’absorption de la couche. Il suffit de rajouter un insert, ou deux et cela résout le problème. On peut avoir le soucis surtout la nuit.

Les plus et les moins

Les plus :
économique, écologique, non toxique pour la peau de bébé, hypoallergénique. C’est agréable de faire des emplettes pour acheter les couches, les modèles sont vraiment beaux !

Les moins :
– Moins pratique quand on part en vacances ou en week-end. Ca prend tout de suite de la place dans la valise, et il faut faire une machine (quand on part une semaine) ou stocker les couches sales (quand on part un week-end). Comme vous aurez compris précédemment dans l’article…pour les week-end je conseille d’acheter exceptionnellement des couches jetables bio.
– Plus volumineux sur les fesses de bébé. Il faut adapté les pantalons et prendre souvent une taille de plus pour les bodys. Si le body comprime la couche, il y a plus de risque de fuites.
– Ca demande un peu de temps, d’organisation et de la place. Dans notre appart, on a eu longtemps les couches à sécher au milieu du salon ou de la chambre de bébé… Si vous avez un sèche linge, vous n’aurez pas ce soucis.
– Les odeurs peuvent gêner et le fait de devoir mettre un peu les mains “dedans” pour nettoyer éventuellement ce qui a débordé hors du feuillet (que l’on jette dans les toilettes). Désolée pour le côté pas très glamour.

Malgré tous ces points négatifs, on fait avec quand on est convaincus de la démarche !
Et vous, avez-vous déjà essayé ? Si oui, quels modèles conseillez-vous ?